Changer de syndic est une décision majeure dans la vie d’une copropriété.
Que ce soit pour améliorer la transparence, gagner en réactivité ou simplement bénéficier d’une gestion plus adaptée, cette démarche peut être effectuée lors de l’Assemblée Générale annuelle ou en cours d’année.
Encore faut-il respecter la procédure légale et préparer la transition de manière efficace.
1. Changer de syndic lors de l’Assemblée Générale annuelle
L’Assemblée Générale ordinaire est le moment privilégié pour réévaluer la gestion de l’immeuble.
À cette occasion, les copropriétaires peuvent :
- Renouveler ou ne pas renouveler le mandat du syndic actuel.
- Désigner un nouveau syndic à la majorité simple (50 % + 1 voix des présents et représentés).
Deux situations possibles :
- Le mandat du syndic arrive à échéance et la question figure déjà à l’ordre du jour.
- Le mandat court encore mais certains copropriétaires souhaitent soumettre le point au vote : il faut alors demander par écrit l’ajout à l’ordre du jour au moins trois semaines avant la date prévue pour l’AG, conformément au Code civil belge.
2. Changer de syndic en cours d’année : l’Assemblée Générale extraordinaire
Il est possible de remplacer un syndic avant la fin de son mandat en convoquant une Assemblée Générale extraordinaire (AGE).
Conditions légales :
- La demande doit être initiée par un ou plusieurs copropriétaires représentant au moins 20 % des quotes-parts.
- Elle doit être adressée par recommandé au syndic en fonction.
- Le syndic dispose alors de 30 jours pour convoquer l’AG.
Et s’il ne convoque pas l’AG ?
L’un des copropriétaires signataires peut convoquer l’AG lui-même, en respectant strictement les formes prévues par la loi (délais, mode d’envoi, documents annexes…).
(Téléchargement du modèle de convocation)
3. L’Assemblée et le procès-verbal : validation officielle du changement
À l’issue de l’AG (ordinaire ou extraordinaire), le procès-verbal formalise la désignation du nouveau syndic.
Il doit obligatoirement préciser :
- Le nom, les coordonnées et le représentant légal du nouveau syndic.
- La date de prise d’effet du mandat.
- Les signatures du président de séance, du secrétaire et des copropriétaires présents.
Transmettez rapidement une copie du PV au nouveau syndic afin qu’il puisse entrer en fonction et entamer les démarches.
(Téléchargement du modèle du PV)
4. La passation entre syndics
Dès réception du PV, le nouveau syndic prend contact avec le syndic sortant pour récupérer tous les documents de gestion de la copropriété.
Délai légal :
Le syndic sortant dispose de 30 jours pour transmettre :
- Archives administratives et contrats en cours.
- Comptes, extraits bancaires et documents financiers.
- Dossiers de travaux, sinistres et contentieux en cours.
5. Points de vigilance avant de changer de syndic
- S’assurer d’un soutien majoritaire parmi les copropriétaires.
- Analyser le contrat actuel : durée, préavis, indemnités éventuelles.
- Respecter les règles de convocation si vous organisez vous-même l’AG.
- Préparer une liste de présence à annexer au procès-verbal.
6. Bien préparer la transition
Un changement de syndic réussi repose sur :
- Une communication claire avec l’ensemble des copropriétaires.
- Une coordination efficace pour l’ordre du jour et l’organisation de l’AG.
- Un choix réfléchi du nouveau syndic en fonction des besoins réels de l’immeuble.
En résumé : changer de syndic
C’est possible, et parfois nécessaire, pour améliorer la gestion, la transparence et la qualité de vie en copropriété.
Pour que cette transition soit un nouveau départ positif, il faut :
- Suivre les étapes dans le bon ordre.
- Respecter la législation et le règlement de copropriété.
- Impliquer les copropriétaires dès le début.
- Sélectionner un syndic professionnel compétent et disponible.
Téléchargez notre check-list gratuite pour réussir le changement de syndic : modèles de lettres, délais légaux et documents nécessaires.
Retour